D urant cette troisième année d’existence, le Département des Soins et Support (DSS) s’renforcer les programmes prioritaires du MSPPétait fié de- à travers son réseau communautaire présent dans les dix sites de ZL. Pour mener à bien ce but, pas mal d’activités furent manifestement réalisées tant au niveau opérationnel que stratégique. Ce bilan annuel succinct ne relate que les faits marquants au niveau stratégique (Renforcement du réseau communautaire, amélioration de la gestion des données communautaires, renforcement de la coordination du leadership, continuité dans le fiancement) et opérationnel (choléra, projet clinique mobile QATAR, IACP), les contraintes ainsi que l’horizon 2014.

A- RENFORCEMENT COMMUNAUTAIRE

1- Recrutement

En début d’année, 10 nouveaux agents furent ajoutés au nombre existants dans les sites. Ce nombre, loin des standards du MSPP qui aujourd’hui souhaite avoir un ratio de 1 agent de santé pour 1000 habitants, est à la fi de cette année civile à 410 (Voir Tableau 1).

Un changement important survient au niveau de Mirebalais où une centaine d’agents de santé expérimentés jusque-là fiancés par la World Vision furent mis à pied dû à un certain niveau de tarissement de leur fonds. Cela provoqua une chute quasi immédiate de pas mal de livrables dans les services sanitaires de la commune comme la vaccination, la planifiation familiale qui constituaient depuis plusieurs années le cœur de la performance de Mirebalais. Pour combler cet important besoin, on a dû, à la fi de l’année, procéder au rappel d’une soixantaine de ces anciens agents qui vraisemblablement seront complètement opérationnels au début de 2014.

2- Formation

Grâce au support du projet de réponse urgente au cholera (PRUC), on a pu compléter au mois de Mars la formation de la plupart des agents de santé communautaires à St Marc, Verettes, Petite Rivière de l’Artibonite, Hinche, Thomonde et Cange. Ceux de Belladere devraient terminer leur dernière session d’ici cette fi d’année. Il est important de souligner que ces agents recevront bientôt un certifiat qui leur sera délivré par le MSPP après que DSS ait soumis les différents outils de la formation à leur instance concernée pour homologation suivant leurs agents de santé communautaires polyvalents. Les agents de Mirebalais étant déjà formés passeront également dans ce lot en attente d’être reconnus par le MSPP.

3- Cadre normatif

D’autres initiatives d’harmonisation au niveau national des programmes communautaires sont à mettre à profit au leadership du MSPP dans ce domaine. Parmi les plus remarquables, signalons entre autres les salaires de tout agent communautaire qui dorénavant est fié à environ 9000gdes sur tout le territoire. Egalement, tout agent devra être muni d’une carte d’identifiation émanant du MSPP. Et sans nul doute, le plus important, tout agent devra être formé selon le modèle d’agent communautaire polyvalent du MSPP.

B- RENFORCEMENT M&E

Ce domaine jusqu’à date demeure l’une des plus grandes faiblesses de la santé communautaire ou les données même au niveau national sur les réalisations des agents de santé sont quasi inexistantes ou ne sont pas fibles. En plus du recrutement d’un nouveau gestionnaire de données, de nombreuses séances de travail ont été réalisées entre DSS et M&E pour élaborer des outils répondant aux contextes actuels et innovations dans différents programmes et projets.

C- CHOLERA : LE PAQUET EXISTE-T-IL TOUJOURS ?

Tout comme DSS, on a commémoré le troisième anniversaire des premières apparitions de cas de choléra dans le pays. Trois ans ont suff pour atteindre la plus forte prévalence mondiale d’affections au Vibrio Cholerae.
Comme l’année précédente, la saison pluvieuse demeure la période la plus chaude (voir graphe). Egalement, certaines zones constituent durant toute l’année des poches très certainement dues aux pauvres conditions d’hygiène et d’assainissement, c’est le cas de Mirebalais, Lascahobas, Hinche et Petite Rivière. Néanmoins, le taux de létalité tourne autour de moins de 1% témoignant des améliorations dans la prise en charge du choléra. Faut-il bien signaler que les fruits de tous ces efforts risquent à tout moment de disparaitre par rapport au retrait de la plupart des acteurs sur le terrain faisant de ZL pratiquement la seule organisation dans sa zone de desserte à délivrer les soins contre les maladies diarrhéiques.

D- QUE SE PASSE-T-IL AU NIVEAU STRATÉGIQUE ?

L’année 2013 aura également été l’année où les deux gouvernements de l’île lancèrent le plan binational d’éradication du choléra invitant tous les grands Organismes bilatéraux à s’engager pour supporter ce plan étalé sur 10 ans de 2,2 milliard de dollars. Après neuf mois, on est loin de l’optimisme qui a embrasé les deux gouvernements à signer cet engagement. Les donateurs ne sont plus légion et la situation géopolitique actuelle d’Hispaniola laisse présager un avenir trouble pour ce plan. Aujourd’hui, les maigres fonds alloués pour cette lutte sont dirigés préférentiellement vers les activités WASH principalement à travers la DINEPA qui malheureusement peine encore à atteindre des zones même prioritaires. L’un des grands défi de 2014 sera de rechercher et de maintenir la cohésion entre les actions des deux principaux acteurs sur le terrain : le MSPP et la DINEPA.

Aussi, un brin de clarté est à noter dans toute cette turbulence où le vaccin de cholera autour duquel pas mal d’inquiétudes et d’incertitudes avaient été soulevées, est train d’être fortement accueilli par la population. En témoigne, les campagnes à Petit Anse et à Cerca Cavajal ont vu un pourcentage de première dose supérieure à celle qui a été prévue. Cependant la deuxième dose reste un obstacle que les prestataires devront mieux maitriser dans les prochaines campagnes de 2014.

E- QATAR

A la fi de l’année 2012, ZL a signé un projet de deux ans avec le gouvernement du Qatar devant supporter des activités communautaires et assurer le renforcement institutionnel dans les communes : Cerca-La-source, Belladère, Petite Rivière de l’Artibonite et Verettes. Une grande partie de ces activités devait constituer en des cliniques mobiles qui allaient, en partie, supporter certains aspects des programmes comme le dépistage actif des cas suspects de TB et de VIH.
Quatorze mois après , le projet se révèle être la plus réussie de toutes les entreprises de l’organisation pour l’année où la plupart des indicateurs affolent les compteurs, et certains sites comme Petite Rivière de l’Artibonite doublera peut être même certains objectifs d’ici la fin du projet prévu pour Mars 2014 (tableau 3).